23 avril 2007
Le renouveau du 22 avril (1)
ça y est! enfin les résultats du premier tour de l'élection présidentielle sont connus et l'on peut se laisser aller à les commenter. Tout d'abord, constatons avec joie que l'abstention, l'un des deux facteurs à l'origine du 21 avril 2002, a atteint hier un niveau historiquement bas, avec un taux d'environ 15,75%. Mais si cela est certes réjouissant, il en résulte que ce taux sera incompressible et qu'il faudra donc pour les deux candidats restant faire avec les suffrages exprimés hier, et ne pas espérer en un sursaut électoral des abstentionistes au second tour.
Alors maintenant parlons chiffres et résultats: en premier lieu, honneur aux dames: Ségolène Royal est arrivée malgrès tous ses déboires à un score très méritant de 25%. Le petit Nicolas arrive quant à lui à un score de 31%: le meilleur de la droite depuis VGE en 1974, et il bas même les scores de son grand ami Chirac au premier tour (!). Mais si au second tour les jeux de partis de retournements d'électeurs étaient auparavant monnaie courrante et fort connus, avec un clivage qui s'installait tout naturellement: les électeurs du FN et de l'UDF votant à droite, et l'extrême gauche votant pour le PS au second tour, cette fois-ci un changement radical apparait suite à la "surprise" de la campagne, à savoir les grandes oreilles de M.Bayrou!
En effet, le parti centriste a réalisé au cours de cette campagne une progression impensable il y a encore 5 mois! Et il est bien loin le parti moribond qui en 2002 n'avait dû sa survie qu'à un accord avec l'UMP, lui permettant de conserver un groupe à l'Assemblée nationale... Avec environ 18% des suffrages, Bayrou s'est bel et bien imposé comme le troisième homme: de là il tire une importance énorme, à savoir être l'arbitre qui décidera du second tour. Ce succès électoral est principalement dû au virage pris par l'UDF depuis 2 ans avec un détachement progressif de l'UMP et une ligne indépendantiste de tout autre parti, amenant même toute une partie des cadres de l'UDF à quitter le parti ( cf Robien).
donc la question se pose: pour qui va-t-il donner ses consignes de vote?... Les deux candidats du second tour vont être au coude à coude, gonflés des scores ajoutés des exptrêmes ils ne pourront se départager que grâce aux voies du centre. A priori, il semblerait logique qu'une partie traditionnelle de l'UDF reporte ses voix sur la droite, mais les nouveaux électeurs: de quel bord politique traditionnel sont-ils?
affaire à suivre donc dans les prochains jours,
en attendant, écoutons attentivements les demandes et sollicitations que ne vont pas tarder à faire Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy envers celui dont ils disaient il y a encore 48H qu'ils ne s'allieraient pas avec....!
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